lundi 16 octobre 2017

Le pervers narcissique



Du mensonge à la manipulation il n’y a qu’un pas.

J’ai honte et ma honte m’empêche de réfléchir à ce que j’ai fait.
Difficile de remettre les choses dans leur contexte. Alors ne reste qu’une gravité sourde sans pourquoi ni comment j’ai pu en arriver là. Quelque chose de grave.

Dans les faits, baiser sans capotes, ça arrive.
Bien sûr ce n’est pas bien, oui, mais ça arrive.
Mais quand on ment pour baiser sans capote… Pourquoi tu as fait ça, Franck ?

Tu ne trouvais pas ça si grave. Parfois ça ne l’est pas vraiment. Parfois on s’en fout. Mais dans ces moments là le consentement permet de tout supporter.
On se drogue à l’excès parfois.
Parfois on adopte un comportement dangereux. Mais toujours, lorsque l’expérience est bien vécue, c’est qu’elle est couronnée par le consentement. On le fait parce qu’on veut le faire.

Franck, c’est ce que tu as volé. Tu les as volés. Ces plaisirs, tu les as volés. Leur consentement, tu les as volés.
Leur confiance tu l’as volée. Tu as menti.  

On ne naît pas voleur. Mais est-ce que tu as envie de chercher les raisons qui t’ont poussé à mentir ? Pourquoi tu as rendu le sexe si sale, Franck ?
Je ne sais pas si ça serait très utile. Sous couvert de se comprendre, on a vite fait de s’excuser.

Mon petit, mon cher petit, tu as oublié que sans amour on n’est rien ?
Alors pourquoi tu brûles tout autour l’amour qu’on te porte ?
Pourquoi tu as peur mon  petit ?
Pourquoi ceux qui t’aiment finissent-ils par payer ta peur de l’existence ?
Ce ne sont pas tes ennemies, Franck, mon enfant.

Tu n’as d’ennemie que toi-même. Et tu le caches aux autres. Et tu leur mens pour qu’ils t’aiment.
Et tu leur enfonces un couteau dans le ventre parce qu’ils étaient de ton côté, et que ça les a rendu plus facile manipuler.
Tu n’es pas obligé, Franck mon enfant. Tu n’es pas obligé d’avoir si peur.
Tu n’es pas obligé de faire ce qui de fait honte. Et tu n’es pas obligé de le cacher.

Tu sèmes la douleur mon petit Franck. Tu as peur de la vie et tu sembles bien décidé malgré toi à faire couler tout monde avec toi.

Je ne connais personne qui t’ai vraiment connu, que tu aies aimé, qui pourra dire un mot gentil sur toi devant ta tombe.

Je ne sais même pas comment on sort de là.
Je me déteste Franck.

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