dimanche 28 octobre 2018

Quand je prends de la cocaïne sans Anna


Quand je prends de la cocaïne (même de la cocaïne !...) aujourd’hui, j’ai des envies de sexe. Faut dire que mes dernières soirées avec ça, c’était depuis un moment surtout avec Anna. Et elle et moi on a tellement naturellement dévié la question sur ce sujet, et tellement bien, que mon réflexe de Pavlov érotique m’a conditionné à ce niveau bien-être sans limite quand je tape.


Donc maintenant j’ai envie de sexe quand je tape. J’ai fait il y a peu une soirée solitaire de cocacao et je n’ai pu détacher en pensée mes yeux du souvenir de ses jambes au bout desquelles se trouvent des hanches qui m’offrent d’avoir envie de les croquer. Et puis cette envie de visiter son sexe pour m’assurer de son goût, vient immédiatement…

Alors en pensée j’ai exploré son sexe et sentant les pensées de sa danse ondulante au bout de ma langue, alors même que je suis devant la télé devant un film débile, je n’écoute plus. Parce qu’en pensée j’entreprends de visiter son cul. Avec la langue toujours puisqu’avec Anna, il se trouve que la langue du sexe se parle autant avec nos bouches qu’avec nos corps.


Et maintenant quand je tape de la cocacabana je repense à ce langage parce qu’il s’est trouvé que mon esprit a décidé que c’était trop agréable pour y renoncer. 

Et au bout de la montée que me donne la chimie de laboratoire, je pense à la monter elle pour avoir cette chimie de sont corps. Je rêve, devant ma série de samedi soir solitaire, que ma queue se dresse pour elle en même temps que je déplore qu'alors mon visage, mes yeux, mon nez, ma bouche, mes lèvres ma langue seraient tous trop loin de son centre de gravité géographique.

Alors avec l’aide de ma malfaçon physiologie qui m’empêcherais quand-bien même de lui rendre hommage avec ma queue, je renonce et je profite en pensée de ces derniers souvenirs qu’elle m’a offert en même temps qu’elle m’a offert son cul, avec la ferme intention que j’en fasse moi quelque chose… 

 je repense à la question qui ne se pose pas de la limite du plaisir que l’on prendra puisqu’il me semble qu’alors, tout ce que je veux faire, je le fait à cet instant précis.


Alors quand je tape, j’ai envie. Et j’ai envie d’elle.
Ça peut sembler trivial à première vue, mais je tiens la noblesse de la discipline en très haute estime, et ce que je touche lorsque je la touche au plus loin de l’évanescence de son corps me fait à un instant penser que là tout de suite, je n’ai envie de rien d’autre (…. Ou peut-être de chose que j’ai convenu implicitement de faire tout à l’heure). 

Alors aujourd’hui que je suis tout seul, mon cerveau ne veut pas un autre éventail de perceptions de ces perceptions plus propices aux sorties en publiques). Et aujourd’hui je suis érotisé par ces limites précises qui n’existent pas quand je tape. Et je songe à Anna. 

Parce qu’on dira ce qu’on veut du sexe et de l’amour, mais l’amour physique est d’une excellente ambiguité, qui rend l’amour et le sexe bien inextricables, l’espace d’un instant.
Un équilibre unique.

Et parce qu’il est toujours différent des autres, ça le rend encore meilleurs dans la surprise constante de cette langue que je parle maintenant avec elle quand je prends de la cocaïne tout seul. 

Je m'allume un pétard.
Pour préparer la descente.

... ça aussi, une autre excellente habitude que j'ai pris avec Anna.