mercredi 23 novembre 2011

Comme une déclaration de guerre froide. Glacée.



Cet après-midi, j'ai annoncé à ma soeur que j'ai laissé tomber mon traitement. Je lui en explique les raisons.
Qu'on ne peut pas prétendre trouver les solutions à un mal existentiel grâce à une médication. Que les camés ont se genre de comportement. Que je suis fort heureusement encore en possession de la majeur partie de mes moyens mentaux. Je ne n'hésiterais pas à reprendre les antidépresseurs si vraiment je n'y arrive pas sans même si pour l'instant je vais plutôt essayer de chercher la solution en moi, dans mes actes, dans la prise en main de ma vie plutôt que dans une gélule qui expliquera à mon cerveau bon gré mal gré que si si tout va bien ne t'en fait pas.

Depuis que j'ai commencé le traitement j'ai pu remarqué un changement de mon état. Un changement insidieux. Positif? … je ne sentais plus vraiment ce mal-être qui m'étouffait. À la place, rien. Plus rien. Plus vraiment de libido, plus vraiment d'envie de sexe, plus vraiment d'envie, ni de besoin d'écrire. Plus de besoin de drogue, plus de besoin d'alcool. Plus vraiment de besoin de vivre intensément la vie comme je l'ai vécu jusqu'à maintenant. Ce médicament me soigne.

Il me soigne en faisant de moi quelqu'un d'autre de toute évidence.

J'ai pu dormir durant plusieurs jours très agréables nu à côté d'une amie nue également, allégés grâce à une toute nouvelle sorte d'impudeur. Une impudeur sans désir.
Ce fut bon. Ce fut amical. Il y aurait beaucoup à dire de tout cela, mais le fait est que j'ai une queue. Que je peux être soulagé de ne pas avoir de problèmes particuliers pour bander. Je n'ai pas eu d'accident grave qui a conduit à une amputation de mon pénis. Je ne suis pas impuissant. Je ne suis pas un obsédé sexuel. Je suis de ces hommes qui peuvent être heureux de n'avoir au niveau des la bite et des couilles aucun problème particulier.
Et on voudrait me soigner en me prenant cela? Cela et plus encore?
On voudrait me prendre le besoin viscéral et inné que j'ai de m'exprimer. On voudrait m'ôter la sensation d'accomplissement à chaque fin d'une nouvelle phrase, à chaque nouvelle note. On voudrait m'ôter le plaisir des yeux, le plaisir du corps.
On voudrait m'ôter tout cela pour me donner quoi? La paix.
Cette paix à quelque chose d'une sorte de résignation fondamentale. .

J'ai annoncé à ma soeur cet après-midi que je préférais que mes questions restent sans réponse plutôt qu'on me donne de quoi les oublier.
Je suis disposer à trouver la paix plus tard si je peux encore sentir mon corps frissonner en attendant.

Texto. Sa réponse: Je te trouve définitivement sain et équilibré. Avec ou sans médicaments.

mercredi 16 novembre 2011

Un sujet en passant

Il suffit que nos amis communs prononcent son nom pour me faire trébucher.
Quand ceux qui la connaissent prononcent son nom quand je ne m'y attends pas, j'ai un petit hoquet. Un reflexe nerveux que je cache au fond de ma tête l'air de rien.
Quand on parle d'elle, parfois ça arrive, je prends soin de ne pas la nommer, je ne sais pas pourquoi, et j'espère que personne ne dira son nom. Et si d'un seul coup il arrive dans la conversation, alors ma pensée de l'instant loupe brutalement une marche avant de reprendre l'air de rien.
Personne ne le sait sans doute parce que je tire avec un flegme distingué sur ma cigarette dans ces moment là mais quand son nom vient dans la conversation sans t'en rendre compte c'est comme si dans ma tête ma voiture venait de caler en plein milieu du carrefour. Là où transitent tout mes flux vitaux.
Comme un électro-choc, quand ceux qui la connaissent disent son nom.

Encore aujourd'hui.
Encore. Aujourd'hui.