mercredi 11 avril 2018
Avant hier ma gueule
Quand tu fais de beaux rêves ça peut vouloir dire que deux choses.
Que tu es heureux et paisible, et que jusqu'au plus profond de ton inconscient point cette délicatesse de la vie qui n'est entendable que par les émissions fragiles de l'âme,
Ou que ta vie est tellement de la merde que l'inconscient ne prend même plus la peine de les référencer toutes en pleine nuit durant la phase de sommeil paradoxal qui permet à ton cerveau de les assimiler durablement, mais qu'à la place il te projette une invention totale venant d'un monde parallèle fabuleux complètement différent.
Un déni total de notre propre existence en fait.
Ce rêve était beau. En me réveillant c'est le premier truc que je me suis dit.
Il était beau comme une soirée sous mdma sans descente, et là je te parle pas de cette envie de sexe érotique, et assez diffuse pour que tu puisses en profiter sans pour autant rester cloîtrer à deux dans un appartement.
Et le réveil fut si doux que j'ai pu garder encore un peu de cette douceur du sommeil, même dans le métro. Même tout seul.
Comme si ce rêve était un bête de souvenir.
dimanche 8 avril 2018
Pour personne
Je sais que quand je vais arriver il y en aura un (un
sympas, au demeurant, crois pas) qui va me parler d’un de ces problèmes de
fond, inhérent au travail de l’enseignement, dont il a tout un stock, et qu’il
me dispense au fur et à mesure que l’année scolaire se passe.
Et moi je vais répondre que oui, que ah ouai j’y avais pas
pensé (et c’est souvent vrai), tout en
pensant en moi-même que déjà que j’ai envie de brûler tout les politiciens aux
pouvoir depuis dix ans, alors n’espère pas me faire passer à l’acte parce que j’irais
en prison (et que ça aussi je sais que c’est un endroit craignos, mon gars).
Et puis je veux pas que tu me parles de toute cette merde
parce que si je suis ici moi ça n’a rien à voir avec mon investissement dans l’Education
Nationale mais plutôt parce qu’un moment sans blé je peux pas faire grand-chose
ni en photo ni en musique, alors je me suis mis à travailler comme il
faut.
Et c’est sur ça que c’est tombé.
Mais ce que je me demande c’est comment ils vont faire unen
fois que mon cdd sera terminé en juillet, et que je serais débarrassé de ce cal
vaire, pour continuer à avancer, eux, avec l’angoisse tous les jours de voir
leur système qui s’effondre, de voir les gosses devenir de moins en moins
gérables parce que l’école est de moins en moins faite pour des élèves, et que
les vacances vont se finir, et qu’ils reprendront les chemins de leur salle des
profs dans laquelle, jour après jours, ils releveront, par passion de leur
travail, toutes les choses qui leur donneront de plus en plus envie de prendre
des anti-dépresseurs.
Comment ils feront eux ?
Je leur dirais bien de galérer comme moi à faire de la photo
ou de la musique, mais certains n’ont pas eu la chance de naitre avec des
oreilles.
Alors ils meurent petit à petit de ce travail qui est de
plus en plus fait pour personne.
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