Alors,
Parmi les choses
importantes il y a dans l'ordre
Celle qui m'a appris
la bienveillance,
Celle qui m'a appris
ce qu'était le courage
Celle qui m'a appris
à être un homme
Celle qui m'a appris
que la vie n'était pas juste.
Mais avant ça, il y
a eu aussi celle qui m'a appris ce qu'était l'humilité... mais je
l'ai apprise après coup, forcément.
Puis celle qui m'a
appris ce qu'était une femme.
Ensuite, il y a
celle qui m'a appris ce que pouvaient être les femmes. Et ça aussi,
c'est beau.
Il y a des choses
qui ne passent pas. Je pense souvent au courage par exemple. Parce
que lorsqu'on apprend le courage c'est qu'on ne l'était pas, ou pas
assez. Peu importe que le malaise soit ou non légitime. Alors j'y
repense comme une piqûre à la fois dans mon orgueil, et de rappel.
Quand on apprend le courage et, par là même, qu'on trouve qu'on en
a manqué, c'est comme si, jamais plus, dans notre existence, il ne
nous serait donné l'occasion de racheter notre lâcheté (lâcheté
somme toute relative... mais après tout, qui est intéressé par la
relativité de la lâcheté?).
Quand on a appris le courage, c'est toujours trop tard. Et jamais plus on n’aura
l'occasion de devenir la personne courageuse qu'on aurait aimé être.
Parce qu'à tout jamais on aura un courage de retard.
Lorsque j'ai appris
ce qu'était le courage (la leçon s'est bien entendu développée en
moi, durant un certain temps, et dans le détail), il est venu,
puisque la leçon de courage vient souvent accompagnée d'une autre
leçon annexe, avec bienveillance. Ce qui ajoute la simplicité au
constat.
La bienveillance à
cet effet de rendre les leçons simples et limpides, souvent.
Aujourd'hui, je suis
donc ce type pas vraiment lâche, qui essaie de faire preuve de
courage, mais ce type certainement pas courageux, parce que le
courage il a vu ce que c'était. Je suis ce type qui n'a pas été
courageux lorsqu'il aurait pu l'être. Je suis ce type qui à
toujours l'impression qu'il n'était tellement pas courageux qu'il a
fallu que quelqu'un lui apprenne. Gentiment. En payant de sa
personne.
Parce que lorsqu'une
personne est amenée, sciemment ou non, à enseigner le courage à
quelqu'un, c'est souvent en payant de sa propre personne.
Je suis ce type.
Celui qui a manqué
de courage.
Et qui a fait payer
quelqu'un pour ça.
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